J’adore aller à l’atelier quand je sais que je vais récupérer un plat émaillé. Cette technique est magique car l’émail est incolore quand il est frais. On « peint » donc à l’aveugle, selon les indications glanées sur les étiquettes, les catalogues et les bons conseils des camarades. C’est une fois sorti du four que l’on découvre si le résultat est bien celui imaginé. Ce jour-là, c’est un peu comme si on ouvrait un cadeau de Noël : « Ooooh…. » (surprise teintée de scepticisme), « Aaaah… » (déception, prendre la voix d’Anémone dans le Père Noël est une ordure), « Ha ouais »(scepticisme affirmé : assez fréquent celui-là), « Trop bien !!! » (plutôt rare car on est presque tous amateurs, et que la règle implicite est de garder une certaine humilité, surtout quand les « Aaaah » fusent autour de soi). Encore que perso, facilement bluffée par la magie des émaux, j’ai tendance à laisser éclater mon enthousiasme… pour pas grand chose, avouons-le ! En tout cas, chaque découverte, heureuse ou pas, est toujours l’occasion d’en faire profiter les autres. « Vous voyez, l’émail blanc pailleté, on a l’impression que c’est joli comme ça, sur le catalogue. Et bien en fait, c’est moche. » Ok merci, c’est noté. Tu vas encore le donner à ta grand-mère celui-là ? (dans le Top 5 des blagues des céramistes amateurs). Voici en tout cas mon dernier petit plat, sorti hier du four, gravé d’un pissenlit. Il m’attendait tout chaud comme un croissant du dimanche matin. Je l’adore (règle d’humilité, m’en fous) donc le partage avec plaisir ci-dessous. Pour en savoir plus sur la technique, c’est ici.
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