Grandir #Commeunefille

punkyA 7 ans j’avais les cheveux courts, une salopette, un BMX et des plaies aux genoux. Punky Brewster, vous voyez ? Sans le super lit hamac. J’avais des Barbies aussi, et la maison qui va avec. En revanche, gros véto de mes parents sur l’abonnement au Club du même nom, qui m’aurait permis de découvrir chaque semaine une lettre manuscrite et des autocollants en forme de cœurs et de chats de la part de mon amie virtuelle passionnée par les chaussures à talon (pas faute d’avoir supplié et supplié et supplié !). Pas le droit non plus de scotcher trop longtemps devant la télé et le Club Dorothée. Je me sentais un peu décalée dans la cour d’école, quand tout le monde parlait du dernier épisode de Princesse Sarah, Dragon Ball Z ou Nicky Larson. Mais je crois que ça plaisait bien à mon amoureux de CP (Eric L., si tu me lis !) et je me sentais un peu fière d’être différente pour ça aussi.

Alors si on m’avait demandé, comme dans cette très bonne vidéo de buzz marketing d’Always (ci-dessous), de courir « comme une fille » ou lancer une balle « comme une fille », j’aurais très certainement montré que je savais faire tout ça, et même mieux que les garçons parfois !

Plus tard à l’adolescence, j’avais les cheveux plus longs, les ongles toujours courts, pas de vernis et un baggy. J’ai appris à faire ma place dans le bus, me fritter avec une grande de 3eme, envoyer bouler les taxeurs à la sortie du collège (« hé t’as pas 5 centimes ? »)… Je regardais en cachette Berverly Hills, parce que le véto télé n’avait toujours pas été levé. Et je préférais passer mes étés avec l’UCPA à grimper dans la montagne et descendre des rapides plutôt que bronzer sur la plage en lisant Jeune et Jolie (c’est chiant la plage au bout d’un moment, non ?). Mais je crois que ça plaisait bien à mon barbu préféré (Papa, si tu me lis) et je me sentais un peu fière d’être différente pour ça aussi.

Alors si on m’avait demandé de me défendre « comme une fille », je n’aurais certainement pas mimé une greluche agitant ses petits points fragiles. J’aurais fièrement montré que je connaissais l’art du coup de boule balayette à la perfection (bon ok, là je m’emballe un peu, mais j’avais le mérite d’être assez inventive et de surprendre mon adversaire). Et puis j’avais un bon coach spécial « baston » option « répartie » à la maison (Julien, si tu me lis).

Aujourd’hui, j’adore suivre la mode, dégoter des bons plans beauté, chiner de jolies choses pour mon appart. Me poiler devant la tordante websérie Camweb et l’excellent Tumblr Je suis une vraie fille. Regarder avec nostalgie Le Grand Chemin. Réciter avec mes amies les paroles de Dirty Dancing (« on ne laisse pas Bébé dans un coin »), entre deux conversations sur nos familles, nos mecs, nos vies, nos envies. Bref, je vis « comme une fille » avec en plus une certaine facilité à me défendre et une belle force pour rebondir. Est-ce lié au fait que je n’ai pas grandi « comme une fille » avec tout ce que cela représente de cliché ? Ça, c’est un vaste sujet que je n’ai pas fini d’explorer… En tout cas, je crois que ça plaît bien à mon mari (Seb, si tu me lis) et je me sens un peu fière d’être différente pour ça aussi.

2 réponses à « Grandir #Commeunefille »

  1. Oui, oui, je confirme. Je t’ai même vue (sans que tu me voies) faire « valdinguer » un grand pré-ado en vélo en lui glissant un bâton dans les roues, et ce en pleine vitesse. Il avait l’air ahuri, assis par terre et je n’en croyais pas mes yeux….tout en pensant  » YYYYes ! quelle sacrée fille que ma fille !!!! ».

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    1. Maman, je ne connaissais pas cette histoire… va falloir qu’on débriefe !!

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