Il y a un peu plus d’un an, je déambulais, en silence, en pleine nuit à 5 heures de mat’, dans les rues d’Aksoum, au Nord de l’Ethiopie. Au cœur d’une foule de silhouettes éclairées essentiellement à la bougie. Au milieu de centaines d’hommes et de femmes vêtus de blanc. Au son de leurs chants, murmures, chuchotements… Une procession impressionnante jusqu’à un autel à ciel ouvert : un arbre majestueux cinq fois centenaire. Comme dans un rêve.
J’accompagnais Marie, la gagnante d’un concours organisé pour le Journal des Femmes et son partenaire, la Fondation Yves Rocher. Il y avait aussi Alice, Nadjet, Maired, Marina et Stéphane. Une équipe de choc de journalistes télé, radio et presse écrite. Cools, passionnés, bosseurs. Nous avons passé une petite semaine ensemble dans les collines rocailleuses et les pépinières luxuriantes de la vallée du Tigré et d’Oromo, escortés par les équipes du voyage de presse et la famille suisse Pfister de la Fondation Green Ethiopia. Contrairement à mes camarades, c’était la première fois que je partais pour un reportage à l’étranger. Ce voyage reste gravé dans ma mémoire. J’y pense très souvent.
Ce sont les femmes qui m’ont le plus marquée dans cette aventure.
Les Ethiopiennes, d’abord, le cœur de mon reportage à moi. Elles avaient accepté de changer leurs habitudes par conviction : arrêter de couper l’eucalyptus, leur bois de chauffage. Elles arrosaient chaque jour les fragiles pousses d’arbres dans le désert, pour des résultats visibles dans 20 ans. Les yeux rivés vers l’avenir de leurs enfants.
Il y avait aussi Irène, la fondatrice de Green Ethiopia, sans qui le projet de reforestation n’aurait jamais vu le jour. Cette femme avait eu le cran, l’énergie et la passion nécessaires pour se lancer dans l’aventure et embarquer toute sa famille avec elle. Déjà 11 millions d’arbres plantés… Objectif 34 millions en 2015.
Enfin, mes camarades journalistes m’ont littéralement bluffée. L’une, virevoltant son micro à la main, à la quête du moindre craquement, bruit de rue, claquement de porte… Les autres, couchées au milieu de la nuit après des heures de dérush avec le traducteur. Marie, humble, curieuse, respectueuse, se délectant de tous les moments qui s’offraient à elle. Ces jeunes femmes m’ont donné une belle leçon de passion professionnelle. L’une d’elle, en particulier, prouvait que l’on pouvait être une maman épanouie tout en sillonnant la planète.
Marie m’a autorisée à publier ses merveilleuses images de la visite d’une pépinière et la procession d’Aksum (merci partenaire !). Pas de légende, juste des moments et des ambiances. Des souvenirs intacts.
Le site de Marie Pannetier, photographe
Son reportage photo en Ethiopie
Mon article pour le Journal des Femmes
Marie, je ne pouvais pas passer à côté de celle-ci 😉 Tu crois que nos acacias ont grandi près de l’église St Michael ?
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