Un homme armé tire sur le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis : « une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit du peuple à détenir et porter des armes, ne sera pas transgre s s é … » A travers ce dessin, Meredith Kaplan Samuelson exprime sa profonde opposition au droit au port d’armes aux États-Unis, en réaction à la fusillade meurtière de San Bernardino mercredi à l’est de Los Angeles. J’aime les dessins de Meri depuis toujours mais celui-ci m’a particulièrement marquée. Sans doute fait-il écho à la tragédie des récents attentats à Paris, qui a mis en lumière le fait qu’il était finalement facile de se procurer des armes en France. Elle a accepté que je le publie et m’a livré le sentiment qui l’a accompagné. Traduction ci-dessous en français et version originale en anglais en fin d’article.
« Au cours des dernières années, les États-Unis ont été en proie à un nombre incroyable de fusillades. Depuis la tuerie de l’école Sandy Hook, au cours de laquelle 20 enfants et 6 adultes ont été assassinés, on compte 1029 fusillades, dont 355 cette année. Mercredi matin, deux assaillants ont infiltré une fête de départ en vacances d’un centre social à San Bernardino, en Californie, et ont tiré sur 14 personnes. De nombreuses victimes supplémentaires sont encore hospitalisées.
Et pourtant, malgré ces chiffres incompréhensibles, un grand nombre d’Américains continuent de défendre bec et ongles, dans les journaux et sur les réseaux sociaux, les droits des citoyens américains à posséder et porter des armes. Ils se saisissent du deuxième amendement de la Constitution des États-Unis qui stipule « Une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d’un État libre, le droit du peuple à détenir et porter des armes, ne sera pas transgressé. » Et même si rares sont les Américains qui cherchent à supprimer totalement les armes, ce groupe refuse catégoriquement de prendre part à la discussion sur le contrôle des armes et la législation sur la vente, c’est à dire à qui elles sont vendues et quelles armes peuvent être achetées. Pour eux, inutile de se demander si par hasard les besoins des citoyens à s’armer eux-mêmes auraient changé depuis l’écriture de la Constitution il y a 228 ans. Résultat, il est aujourd’hui honteusement facile d’acheter légalement une arme aux États-Unis.
Alors ce que je souhaite communiquer avec ce petit tableau, c’est que les États-Unis sont littéralement en train de nous tuer avec le deuxième amendement. »
Autoportrait par Meredith Kaplan Samuelson
« In recent years, the United States has been plagued by an incredible number of shootings. Since the Sandy Hook Elementary School shooting in which 20 children and 6 adults were murdered, there has been an unbelievable 1029 mass shootings, 355 of which have taken place this year alone. On Wednesday morning two attackers entered an office holiday party in San Bernardino, California, and shot 14 people, with many additional victims still hospitalized.
And yet despite these incomprehensible numbers, there is still a large group of Americans whose first reaction, in the news and on social media, is to defend the rights of U.S. citizens to own and carry guns. They grasp on to the second amendment to the United States Constitution, “A well regulated militia, being necessary to the security of a free state, the right of the people to keep and bear arms, shall not be infringed.” And despite the fact that few Americans seek to remove guns entirely, this group refuses to even engage in a conversation about gun control, regulating how firearms are sold and to who they are sold, and the kinds of weapons that can be purchased. There is zero discussion about how the needs of the citizens to arm themselves may have changed since the Constitution was written 228 years ago. As it is, it is shamefully easy to purchase a legal gun.
And so my little painting communicates my message, that the United States is literally killing ourselves with the second amendment. »
Votre commentaire