Une porte. Une table. Des bras. Tout cela m’a été ouvert par Gisèle et Max le temps d’un séjour improvisé chez eux en mai. Les amis de mes parents m’ont vue naître. J’ai appelé un jour, ils m’ont invitée, j’ai pris ma voiture et deux heures plus tard, j’étais assise à leur table, autour d’une bonne soupe, en famille. J’ai retrouvé des sensations connues : la fraîcheur de la maison, ces tableaux colorés partout accrochés, le grand escalier, la balançoire sur la branche de l’arbre, le ruisseau au fond du jardin. J’ai emprunté un t-shirt pour la nuit et dormi dans le grand lit de la chambre d’ami. Le lendemain matin avec Gisèle, nous avons fait le marché du village. Elle m’a présentée aux gens qu’elle croisait comme « la fille de son amie ». Nous avons acheté du miel et un bar qu’on a fait griller au déjeuner, attablés à l’ombre du parasol, sous le regard d’une tourterelle qui avait fait son nid dans la glycine au-dessus de la porte d’entrée. J’ai même pris le temps de lire au soleil au fond du jardin. Au moment du départ, Max m’a offert une de ses toiles. J’ai été chérie et suis repartie le cœur attendri.
Il y avait comme un air d’Apremont ici : du temps pour se retrouver, voir les saisons passer, des livres, des pinceaux, la nature, de la tendresse et de l’attention. De l’amour et une maison qui vit.
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