Désertée, je redécouvre Annecy, ville dans laquelle je vis pourtant depuis 3 ans.
D’habitude arpentée par des milliers de touristes du monde entier, elle offre un visage bien maquillé et met son nez de clown pour amuser. Généreuse et exubérante, elle propose cornets de glace par ci, spectacles de rue par là, tartiflettes génépi d’un côté, tours de ferry sur le lac de l’autre…
Mais quand on la laisse un peu tranquille dans son coin, elle devient charmante et discrète, revêt des couleurs pastel, laisse les cygnes sauvages et les canards de toutes sortes sillonner ses canaux et on peut même découvrir au détour de ses passages secrets, des messages sur les plaques sous les arcades… comme des tatouages cachés, que l’on ne peut découvrir que dans l’intimité.
J’aime cette ville-là. Celle qu’on ne connaît finalement pas. Ou bien en s’attardant, en l’écoutant, en lui restant fidèle. Au moins pour un temps.

Votre commentaire